De Robin Campillo. France, Belgique. 1h57. Avec Nadia Tereszkiewicz, Quim Gutiérrez, Charlie Vauselle…
– séances du 7 au 13 juin –
Mer : 15h50 – 21h00
Jeu : 15h50 – 19h15
Ven : 15h50 – 21h00
Sam : 15h50 – 21h00
Dim : 15h50 – 20h00
Lun : 14h00 – 21h00
Mar : 14h00 – 21h00
Thomas, enfant observateur et lunaire, vit sa vie de petit garçon, partagé entre ses lectures passionnées de Fantômette et l’exploration espiègle de l’île en compagnie de son amie Suzanne. Il est le petit dernier d’une fratrie de 3 garçons, entouré de Colette (Nadia Tereszkiewicz) une mère aimante et protectrice mais parfois étrangement solitaire et mélancolique, si jeune qu’elle pourrait être sa grande sœur, et Robert (Quim Gutierrez), son père, militaire de carrière qui incarne pour Thomas à la fois un modèle masculin dont il ne se sent pas très proche et une forme de virilité qui le fascine.
Ah, le temps béni des colonies ! Ça c’est une chanson, ça c’est une époque ! Un paradis perdu… mais surtout un paradis volé comme le décrit si bien Robin Campillo – réalisateur entre autres du formidable 120 battements par minute – dans son nouveau film. Une œuvre lumineuse et obscure à la fois, politique et sensorielle, qui documente et questionne avec puissance un pan sombre de notre histoire : la colonisation africaine. Pour cela, le cinéaste est allé puiser dans ses propres souvenirs. « C’est comme si mon enfance avait été en quelque sorte conditionnée par les considérations géostratégiques de la France. Mon père était sous-officier dans l’Armée de l’Air française. Mes parents, mes frères et moi sommes tous nés au Maroc et avons vécu en Algérie par la suite. Notre dernière destination a été la base militaire 181 d’Ivato, à Madagascar. » C’est dans ce pays, au début des années 1970, que se déroule l’histoire de L’île rouge. Surnom donné à Madagascar à cause de la latérite, une roche rouge qui colore les plateaux et les routes de l’île.