Pour la troisième édition, le comité de sélection a opté pour une plongée dans la tête des serial killers !
3 films pour les rendez-vous sanglants des mardis et une soirée de clôture le vendredi 30 juin.
Séances présentées par Philippe et Tanguy
Création de l’affiche par Jean-Philippe
Mardi 25 avril à 20h00
Henry, portrait d’un serial killer

De John McNaughton. États-Unis. 1986. 1h23. VOST. Avec Michael Rooker, Tracy Arnold, Tom Towles…
Henry est un tueur psychopathe qui sème sur son chemin quantité de cadavres. Il s’est récemment installé à Chicago chez son ami Otis, rencontré en prison. Ce dernier héberge également sa sœur Becky, partie du domicile conjugal pour fuir un mari violent. La jeune femme ressent tout de suite une attirance pour Henry. Mais elle ignore tout des virées sanglantes qu’il fait en cachette et auxquelles Otis va bientôt participer…
Inspiré de faits réels, le premier film de J. McNaughton, jusqu’alors cantonné à la réalisation de documentaires trash dans sa ville de Chicago, va profondément heurter censure et spectateurs lors de sa sortie aux États Unis. Réalisé à la manière documentaire, le film dégage une ambiance poisseuse et étouffante. C’est son style épuré qui lui donne cette force, en excluant toute complaisance ou respiration. Dans les pas de Lucas et Toole, McNaugthon montre une monstruosité ordinaire au cœur du quotidien de citoyens américains. Sorti en salle en 1991, c’est un film rare et unique, véritable diamant brut.
Mardi 30 mai à 20h00
The house that Jack built

De Lars von Trier. États-Unis. 2018. 2h35. VOST. Avec Matt Dillon, Bruno Ganz, Uma Thurman…
États-Unis, années 70.
Nous suivons le très brillant Jack à travers cinq incidents et découvrons les meurtres qui vont marquer son parcours de tueur en série. L’histoire est vécue du point de vue de Jack. Il considère chaque meurtre comme une œuvre d’art en soi. Alors que l’ultime et inévitable intervention de la police ne cesse de se rapprocher (ce qui exaspère Jack et lui met la pression) il décide – contrairement à toute logique – de prendre de plus en plus de risques.
Avec ce film, Lars von trier emprunte la figure du serial killer pour explorer l’acte créateur et poursuivre sa réflexion sur le monde de perdition qui nous entoure : «la vie est maléfique et dénuée d’âme»… Tour à tour drôle et provoquant, dérangeant et fascinant le film nous emmène dans un flux d’images et de pensées, où l’auteur et son œuvre joue à cache avec le spectateur, Présenté hors compétition à Cannes en 2015, le film a déclenché huées, sorties de salle et standing ovation… Clivant et captivant.
Matt Dillon, véritable ange exterminateur, y est extraordinaire de perversité et d’humour sordide tout au long de sa descente aux Enfers sous l’œil du Maître.
Mardi 13 juin à 20h00
The Murderer

De Na Hong-jin. Corée du Sud. 2011. 2h20. VOST. Avec Yun-seok Kim, Jung-woo Ha, Jo Seong-Ha…
Yanji, ville chinoise dans la préfecture autonome coréenne de Yanbian, isolée, coincée entre la Corée du Nord et la Russie. Gu-nam est chauffeur de taxi et prisonnier d’une vie misérable en tant qu’originaire de la minorité Sino-coréenne Joseon-Jok. Depuis six mois, il est sans nouvelles de sa femme, partie en Corée du Sud pour chercher du travail. Myun, un parrain local, lui propose de l’aider à passer en Corée pour retrouver sa femme et même de rembourser ses dettes de jeu. En contrepartie il devra simplement y assassiner un inconnu.
Après The chaser (2008), Na Hong-jin nous plonge dans une odyssée ultra-violente. Le personnage principal du film, Gu-nam est confronté à une vie faite d’asservissements et d’humiliations. De paria, il devient une proie traquée par une horde de tueurs, truands et police confondus. La grande force du film est de parfaitement conjuguer style et analyse sociétale dans un crescendo amoral et désespéré. Dans un espace urbain labyrinthique, violent et imprévisible, Na Hong-jin nous livre un survival d’une grande force et d’une noirceur peu commune.
Vendredi 30 juin à 20h00
SOIRÉE DE CLÔTURE
Evil dead 2

De Italie. États-Unis. 1987. 1h25. VOST. Avec Bruce Campbell, Sarah Berry, Dan Hicks…
Ash et sa copine Linda décident d’aller passer quelques jours dans une cabane perdue au fond des bois. A peine arrivés sur place, les deux jeunes gens vont réveiller de terribles forces maléfiques. Très vite, le weekend en amoureux vire au cauchemar…
Il avait déjà frappé fort avec Evil Dead, (1983), quatre ans plus tard Sam Raimi remet le couvert, avec toute son équipe pour Evil Dead 2. Avec un budget plus important, Sam Raimi évite facilités et concessions. Au contraire, il se lâche tout en faisant preuve d’une maîtrise époustouflante dans sa mise scène. C’est à la fois une suite d’Evil Dead et une poursuite de ses expérimentations formelles. Plus horrifique et totalement délirant, Sam Raimi nous offre un chef d’œuvre du genre qui dépasse l’original déjà culte.
D’une beauté saignante et d’un humour tranchant, l’idéal pour une fin de saison festive et jouissive.
Quiz en début de séance préparé par Jean-Philippe
Lots à gagner !
Pot de clôture avec grignotages et boissons fraîches à la fin