Les films mystères de 2016

Les films mystères de 2017


Le film mystère # 93

Pour les vacances de fin d’année, l’Eldorado a sorti Ivan Tsarévitch et la princesse changeante de Michel Ocelot qui réunit quatre courts métrages dont le film mystère. En effet, cette semaine, je vous propose de trouver le nom du court métrage dont est extrait le photogramme ci-dessous.

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Solution

Vous avez été quelques-uns à reconnaitre La Maîtresse des monstres de Michel Ocelot et, parmi les bonnes réponses, c’est celle de Franck S. qui a été tirée au sort. La première diffusion télévisée du court métrage avait eu lieu le 25 octobre 2010 sur Canal+ Family, premier épisode des dix qui compose la série Dragons et princesses, tous ayant été réalisés par animation de papiers découpés en ombres chinoises. Il a été repris récemment pour le cinéma avec trois autres épisodes, Le Mousse et sa chatte, L’Écolier sorcier et Ivan Tsarevitch et la princesse changeante qui donne son nom au programme. Cinq autres épisodes de Dragons et princesses avaient déjà été réunis dans Les Contes de la nuit (2011) ; Le Pont du petit cordonnier est le seul de la série télévisée à ne pas avoir été repris au cinéma.


Le film mystère # 92

Quelques extraits du film mystère sont inclus dans Le Voyage au Groenland de Sébastien Betbeger à l’affiche jusqu’au 3 janvier à l’Eldorado. Dans le film mystère, il est beaucoup question de Nathan sans que celui-ci n’y apparaisse et ce n’est que dans Le Voyage au Groenland que le personnage est incarné par François Chattot, venu à l’Eldo jeudi dernier. Le photogramme ci-dessous, et extrait du film mystère, réunit les quatre acteurs communs aux deux films.

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Solution

Féliciataions à ceux qui, comme Jean-Michel B. qui a été tiré au sort et qui emporte les deux place gratuites, ont reconnu d’Inupiluk (2014) de Sébastien Betbeder. Sur le photogramme, vous pouviez reconnaître les quatre acteurs principaux du film, à savoir, de gauche à droite, Thomas Blanchard (Thomas), Thomas Scimeca (Thomas), Adam Eskilden (Adam) et Ole Eliassen (Ole). L’idée du film germe lorsque le producteur Frédéric Dubreuil apprend par son frère, l’explorateur Nicolas Dubreuil qui vit la moitié de l’année à Kullorsuaq, qu’Ole Eliassen et Adam Eskilden, deux Inuits qui n’ont jamais quitté ce village, l’un des plus excentrés du Groenland, vont venir visiter la France une dizaine de jours. Le producteur offre alors à Sébastien Betbeder de réaliser un documentaire sur l’expédition. Ce dernier refuse, arguant qu’il n’en a pas la légitimité, mais propose en revanche de faire une fiction. Frédéric Dubreuil accepte et le réalisateur invite alors Thomas Blanchard et Thomas Scimeca à le rejoindre.

Si Inupiluk et Le Voyage au Groenland sont les deux seules apparitions d’Ole Eliassen et d’Adam Eskilden au cinéma (dans leurs propres rôles), vous avez pu voir le deux Thomas dans d’autres films. Thomas Scimeca était d’ailleurs venu récemment à l’Eldorado pour présenter Apnée (2016) de Jean-Christophe Meurisse, et il apparaissait déjà dans le court métrage Il est des nôtres (2013) du même réalisateur, directeur de la compagnie Les Chiens de Navarre à laquelle Thomas Scimeca appartient lui aussi. Sa filmographie est actuellement modeste : outre quelques courts métrages et les deux longs nommés, elle est constituée que du très beau Fidelio, l’odyssée d’Alice (2014) de Lucie Borleteau et de Je suis un soldat (2015) de Laurent Larivière. Celle de Thomas Blanchard est plus imposante : certains se rappelleront peut-être l’avoir aperçu dans un téléfilm de Noémie Lvosky, Petites (1997), ou dans le film suivant de la réalisatrice, La vie ne me fait pas peur (1999), Le Pornographe (2001) de Bertrand Bonello, Pas de repos pour les braves (2003) d’Alain Guiraudie, Queen of Montreuil (2012) et Lulu femme nue (2013) de Solveig Anspach, 2 automnes 3 hivers (2013) de Sébastien Betbeder, ou Caprice (2015) d’Emmanuel Mouret, entre autres.


Le film mystère # 91

Dans Paterson de Jim Jarmush, qui sort ce mercredi, Paterson (Adam Driver) et Laura (Golshifteh Farahani) vont voir le film mystère au cinéma. Si vous n’avez pas été attentif, le costume de la demoiselle dans le photogramme ci-dessous, extrait du film mystère bien entendu, vous aidera peut-être.mystery91

Solution

Lorsque que Paterson (Adam Driver) et Laura (Golshifteh Farahani) vont au cinéma, deux affiches sont visibles, celle de Deux nigauds contre Frankenstein (Bud Abbott and Lou Costello Meet Frankenstein ; 1948) de Charles T. Barton, et celle de L’Île du docteur Moreau (Island of Lost Souls ; 1932) d’Erle C. Kenton. C’est ce dernier film qu’ils voient, l’une des nombreuses adaptations du célèbre roman de H.-G. Wells (The Island of Dr. Moreau ; 1896), avec Richard Arlen et Kathleen Burke qui pourrait être la jumelle de Laura d’après Paterson, tous deux apparaissant dans le photogramme, ainsi que Charles Laughton en Dr Moreau, Leila Hyams et Bela « Dracula » Lugosi comme le précise le générique. Félicitations à tous ceux qui ont reconnus ce film, en particulier à Franck S. qui est le gagnant du tirage au sort et qui emporte donc les deux places gratuites.

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En juillet 1932, Paramount Pictures lançait un concours pour trouver la jeune femme qui incarnerait la Panther Woman de L’Île du docteur Moreau dont le tournage était prévu l’année suivante. Parmi les soixante mille candidatures (avec photographies) reçues, ce fut celle d’une jeune assistante dentaire qui avait juste fêté ses dix-neuf ans qui fut choisie. C’est ainsi que Kathleen B. Burke (1913 – 1980) débuta sa carrière, carrière courte puisque son dernier film, Rascals de H. Bruce Humberstone, sortit en 1938. Sa filmographie se compose essentiellement de rôles de tentatrices, souvent avec un brin d’exotisme. Outre la Lota de L’Île du docteur Moreau, je retiendrai principalement son rôle de Tania Volkanskaya dans Les Trois Lanciers du Bengale (The Lives of a Bengal Lancer ; 1935) de Henry Hathaway, de Flora Ballard dans Rocky Mountain Mystery (1935), un western de Charles Barton avec Randolph Scott, et d’Ilya dans Intelligence Service (The Last Outpost ; 1935) de Charles Barton et Louis Gasnier avec Cary Grant.


Le film mystère # 90

Pour fêter ses dix ans, la Cinématek de Mr Duterche a investi l’Eldorado pour fêter ses dix années d’existence, occasion de présenter Flesh Gordon (1974), célèbre parodie de Michael Benveniste et Howard Ziehm de la série cinématographique en treize épisodes Flash Gordon (1936) de Frederick Stephani avec Buster Crabbe dans le rôle-titre. Le personnage de Flesh Gordon réapparut dans le film mystère, sous les traits d’un nouvel acteur que vous pouvez voir dans le photogramme ci-dessous dans lequel le commandant Gordon est aux commandes de son vaisseau spatial hypersophistiqué.

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Certains d’entre vous m’ont réprimandé car reconnaître le film mystère aurait été trop facile, le double hypersexuel de Guy l’Éclair n’apparaissant que dans deux films. Ce n’est sans doute pas Jean-Louis R. qui s’en plaindra, car, ayant reconnu Le Retour de Flesh Gordon (Flesh Gordon Meets the Cosmic Cheerleaders ; 1990) de Howard T. Ziehm et sa réponse ayant été tirée au sort, il emporte les deux places en jeu.

solution-mystert90Dans cette version, Flesh Gordon est interprété par Vince Murdocco (au premier plan dans le premier photogramme), un champion canadien de kick-boxing (comme vous pouvez le constater dans le second photogramme) dont ce fut la première apparition au cinéma, et, sans nul doute, la plus marquante malgré la piètre valeur du film. Durant les années quatre-vingt-dix et plus rarement après 2000, il tint des seconds rôles souvent musclés comme dans Kickboxer 2 : Le Successeur (Kickboxer 2: The Road Back ; 1991) d’Albert Pyun, Le Cercle de feu (Ring of Fire ; 1991) de Richard W. Munchkin et Rick Jacobson, The Barber (2002) de Michael Bafaro, ou L’Agence tous risques (The A-Team ; 2010) de Joe Carnahan. Rien d’inoubliable, la plupart des films étant sortis directement en vidéo ou n’ayant jamais été distribués dans les salles françaises. Depuis une dizaine d’années, il a été crédité comme cascadeur dans certaines productions Marvel telles X-Men : L’Affrontement (X-Men: The Last Strand ; 2006) de Brett Ratner et L’Incroyable Hulk (The Incredible Hulk ; 2008) de Louis Leterrier, et autres films à grand spectacle, 2012 (2009) de Roland Emmerich, Le Territoire des loups (The Grey ; 2011) de Joe Carnahan…


Le film mystère # 89

The Social Network (2010), repris en séance unique à l’Eldo, a de nombreux points communs avec le film mystère de la semaine. Le Mark Zuckerberg décrit par David Fincher n’est pas sans évoquer le personnage (de dos dans le photogramme ci-contre, regardant s’éloigner la femme qu’il aime) qui crée un immense empire financier, qui trahit ses amis et ne comprend pas l’amour de sa vie.

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Parmi les nombreux participants à avoir reconnu Citizen Kane (1941) d’Orson Welles, Michel F. a eu la chance d’être tiré au sort et d’emporter les deux places en jeu. Au premier plan, certes de dos et dans l’ombre, Orson Welles lui-même dans le rôle de Charles Foster Kane, personnage inspiré par le magnat William Randolph Hearst qui utilisa son empire de presse pour nuire autant qu’il pût au film. Au loin, Dorothy Comingore qui interprétait Susan Alexander, seconde épouse de Kane, à l’origine, malgré elle, de la brouille de Kane et de Leland (Joseph Cotten). Le photogramme est extrait de la scène dans laquelle Susan quitte son mari.

mystery89-1Ce rôle fut sans doute la meilleure prestation de Dorothy Comingore dont la carrière fut malheureusement trop courte. Remarquée au théâtre par Charles Chaplin, Dorothy Comingore débuta au cinéma avec Prison Train (1938) de Gordon Wiles sous le nom Linda Winters, pseudonyme qu’elle utilisa dans les neuf films de 1938 à 1940 dans lesquels elle est créditée au générique. À l’époque, elle apparaît anonymement dans d’autres films, tels La Tragédie de la forêt rouge (Romance of the Redwoods ; 1939) de Charles Vidor (le réalisateur de Gilda), L’Esclave aux mains d’or (Golden Boy ; 1939) de Robert Mamoulian, et Mr. Smith au Sénat (Mr. Smith Goes to Washington ; 1939) de Frank Capra. Elle reprit son nom patronymique (ses vrais prénoms étaient Margaret Louise) dans Citizen Kane qui fut sans doute sa meilleure prestation et qui augurait une belle carrière. Malheureusement, elle ne tourna par la suite que dans trois autres longs métrages, le dernier étant La Grande Nuit (The Big Night : 1951) de Joseph Losey, et fit quelques rares apparitions en 1951 et 1952 dans des séries télévisées. Refusant de collaborer avec le HUAC, la commission de la Chambre sur les activités antiaméricaines, qualifiée de subversive par Hedda Hopper et Walter Winchell, deux chroniqueurs influents travaillant pour Hearst, elle fut blacklistée à Hollywood, mise sur écoute, son courrier ouvert et sa maison saccagée. Elle devint alcoolique et n’avait que cinquante-huit ans quand elle décéda d’une maladie pulmonaire le 30 décembre 1971.


Le film mystère # 88

Lors des séances consacrées récemment au « documentaire, un art d’avant-garde », Patrick Leboutte avait choisi de montrer le premier court métrage d’Abbas Kiarostami, Le Pain et la Rue (1970), film sans parole mais avec musique. C’est d’ailleurs de musique dont parle le cinéaste quand il cite ce court métrage dans le film mystère, véritable leçon de cinéma dans lequel Kiarostami parle de ses films au volant de son automobile (voir le photogramme ci-dessous qui en est extrait).

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Pas évident de reconnaître 10 on Ten (2004) d’Abbas Kiarostami lui-même. Certains spectateurs ont reconnu ce film rare, dont Jean-Louis R. qui a été tiré au sort et emporte donc les deux places en jeu. Que vous appréciez le cinéaste disparu le 4 juillet dernier ou n’ayez jamais vu Close-Up (1990), Le Goût de la cerise (1997), Le vent nous emportera (1999), Copie conforme (2010) ou ses autres films, je vous conseille de regarder ce documentaire dans lequel le réalisateur parle de son cinéma.


Le film mystère # 87

Dans Réparer les vivants, Claire et sa famille regarde le film mystère (voir le photogramme ci-dessous). Le choix du film et de la scène ne doit rien au hasard car il y est question métaphoriquement d’une communauté de cœur.

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Vous avez été peu à reconnaître  E.T. l’extra-terrestre (E.T. the Extra-Terrestrial ; 1982) de Steven Spielberg, un film pourtant très populaire : je félicite donc doublement ceux qui l’ont reconnu, en particulier à Alain D. qui a été tiré au sort et qui emporte ainsi les deux places en jeu. Le photogramme est extrait du moment où le comportement d’Elliott (Henry Thomas) est influencé à distance par E.T. qui, après avoir bu une bière, voit à la télévision la scène de L’Homme tranquille (The Quiet Man ; 1952) de John Ford dans laquelle Sean Thorton (John Wayne) embrasse Mary Kate Danaher (Maureen O’Hara). L’heureuse élue, la « jolie fille » qui n’est pas insensible au baiser inattendu, est interprétée par Erika Eleniak.


Le film mystère # 86

Alors que Maman a tort est actuellement programmé à l’Eldorado, je vous propose de reconnaître un autre film de Marc Fitoussi, le film mystère dont le photogramme ci-dessous est extrait.

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Les époux Lecanu, Brigitte (Isabelle Huppert) et Xavier (Jean-Pierre Darroussin), pose fièrement devant leur charolais de concours dans La Ritournelle (2014) de Marc Fitoussi dont vous pouvez voir le nouveau film, Maman a tort (2016), actuellement à l’Eldorado (Lettre # 86). Bravo à tous ceux qui ont reconnu le film, en particulier à Alain D. qui emporte les deux places en jeu.

Isabelle Huppert s’inscrivit au conservatoire de Versailles sur les conseils de sa mère. Elle y obtint un prix d’interprétation pour Un caprice d’Alfred de Musset. Après s’être illustrée au théâtre, elle débuta au cinéma au début des années soixante-dix. Elle devint vite une actrice incontournable aux rôles variés : apprentie coiffeuse dans La Dentellière (1977) de Claude Goretta, prostituée dans Sauve qui peut (la vie) (1980) de Jean-Luc Godard, bourgeoise dans Loulou (1980) de Maurice Pialat… Michael Cimino lui offrit son premier rôle américain dans La Porte du paradis (Heaven’s Gate ; 1980). Elle travailla plusieurs fois avec Claude Chabrol, notamment dans Violette Nozière (1978) et Une affaire de femmes (1988). Elle poursuit aujourd’hui une carrière internationale, arrivant toujours à nous surprendre dans des films de débutants ou de cinéastes chevronnés par la variété des registres et la finesse de son interprétation, par exemple dans Saint-Cyr (2000) de Patricia Mazuy, La Pianiste (2001) et Amour (2012) de Michael Hanecke, J’adore Huckabees (I Heart Huckabees ; 2004) de David O. Russell, et Elle (2016) de Paul Verhoeven qui sera repris dans le prochain festival Télérama.


Le film mystère # 85

Réparer les vivants n’est pas le premier film de Katell Quillévéré, et la filmographie de cette jeune cinéaste ne se résume pas à la réalisation. Je vous propose de trouver cette semaine un des films auxquels elle a participés. Comme d’habitude, le photogramme ci-contre est extrait du film mystère.

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Avant Réparer les vivants, Katell Quillévéré et Gilles Taurand avaient déjà travaillé ensemble sur le scénario du long métrage d’Hélier Cisterne, Vandal (2013), le film mystère qu’il fallait reconnaître la semaine passée et certains, que je complimente, ont effectivement trouvé, comme Jean-Michel B. qui a été, de plus, tiré au sort et qui gagne ainsi les deux places en jeu. Dans le photogramme, vous pouviez reconnaître Zinédine Benchenine (à gauche) qui interprétait Chérif, le personnage principal du film, et Ramzy Bedia (à droite) dans le rôle de Farid, le père de Chérif. Marina Foïs, Jean-Marc Barr, Brigitte Sy et Kévin Azais, pas encore révélé par Les Combattants (2014), sont aussi de la distribution.


Le film mystère # 84

Santa Sangre, que l’Eldorado a repris récemment dans la rétrospective consacrée au cinéaste Alejandro Jodorowsky, a, de l’aveu même du réalisateur chilien, une ressemblance thématique « totalement frappante » avec le film mystère. Les spectacles populaires, la difformité physique, la sensualité féminine, la jalousie maladive, la folie et le crime se retrouvent dans les deux œuvres. Le personnage principal du film mystère (le manchot dans le photogramme ci-contre) est lanceur de couteaux dans un cirque, tout comme Orgo, le père de Fenix dans Santa Sangre.

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À vrai dire, j’ai été étonné par le nombre de réponses, je croyais le film plus difficile à reconnaître. Je félicite tous ceux qui ont reconnu L’inconnu (The Unknown ; 1927) de Tod Browning, et particulièrement Nathalie R. qui a été tiré au sort et qui gagne donc les deux places en jeu. Dans le photogramme, de gauche à droite, vous pouviez reconnaître John George (Cojo) et Lon Chaney (Alonzo). Le rôle principal féminin était tenu par Joan Crawford (Nanon), et je vous conseille de voir ce film, ne serait-ce que pour le tour du manchot Alonzo qui consiste à tirer à la carabine et lancer des couteaux avec ses pieds pour effeuiller la sublime Nanon.

Issu d’une bonne famille, Charles Browning (1880 – 1966) serait tombé amoureux d’une danseuse de cirque à 16 ans, et l’aurait suivie, devenant clown, contorsionniste, jockey, directeur d’un théâtre de variété, puis comédien. Il débuta au cinéma en tant qu’acteur avec Scenting a Terrible Crime (1913) et A Fallen Hero (1913) d’Edward Dillon. Il joua surtout dans des courts métrages mais il apparût dans Intolérance (Intolerance. Love’s Struggle Throughout the Ages ; 1916) et Charité (The Mother and the Law ; 1919) de D.W. Griffiths. Il réalisa lui-même de nombreux films à partir de 1915, n’obtenant le succès qu’en 1925 avec Le Club des trois (The Unholy Three ; 1925) dans lequel Lon Chaney (1883 – 1930) joue un ventriloque. Les deux hommes travailleront maintes fois ensemble de Fleur sans tache (The Wicked Darling ; 1919) à Loin vers l’Est (Where East is East ; 1929). Chaney devait mourir d’une pneumonie en 1930, sept semaines après de la sortie d’un remake parlant du Club des trois. Tod Browning est aussi le réalisateur de Londres après minuit (London After Midnight ; 1927) avec Lon Chaney, de la première version parlante de Dracula (1931), avec Bela Lugosi, et de ce qui est sans doute son chef-d’œuvre, La Monstrueuse Parade (Freaks ; 1932), qui fut à l’époque très mal reçu par la critique comme par le public.


Le film mystère # 83

Le petit pompier qui apparaît au début de Poesía sin fin (2016) d’Alejandro Jodorowski, toujours au programme de l’Eldorado, sort tout droit du film mystère dans lequel le garçon se fait attaquer par l’étoile qui orne son costume (voir le photogramme ci-dessous).

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Bravo à tous ceux qui ont reconnu La danza de la realidad (2013) d’Alejandro Jodorowsky, et spécialement à Jean-Michel B. que le sort a distingué et qui emporte donc les deux places gratuites en jeu. Le jeune acteur attaqué par l’étoile est Jeremías Herskovits, né à Buenos Aires, ayant suivi ses parents à Melbourne à l’âge d’un an et demi, puis à Santiago à six. Il a été repéré par une directrice de casting pour jouer Alejandro enfant dans La danza de la realidad et Poesía sin fin (2016) avant de laisser le personnage devenu jeune homme à Adan Jodorowsky, né en 1979. Ce dernier avait débuté sa carrière au cinéma en interprétant Fenix enfant dans Santa Sangre (1989), puis il joua dans divers films dont Les Araignées de la nuit (2002) de Jean-Pierre Mocky et 2 Days in Paris (2007) de Julie Delpy. Il est aussi présent dans La danza de la realidad où il interprète un anarchiste.


Le film mystère # 82

Dans Only Lovers Left Alive (2013) de Jim Jarmusch, film choisi pour la Carte blanche lycéens de mardi prochain, lorsqu’Adam (Tom Hiddleston) rend visite au Dr. Watson (Jeffrey Wright), ce dernier s’adresse à lui en l’affublant de divers noms de docteur dont l’un provient du film mystère, plus précisément celui du personnage de gauche dans le photogramme ci-dessous.

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Solution

Félicitations à ceux qui ont reconnu Le Cabinet du docteur Caligari (Das Cabinet des Dr. Caligari ; 1920) de Robert Wiene, et particulièrement à Christian M. dont le bulletin a été tiré au sort. Le docteur Caligari (à gauche dans le photo-gramme) est interprété par Werner Krauß et le somnambule Cesare (à droite) par Conrad Veidt, l’une des grandes vedettes du cinéma allemand muet avec évidemment Le Cabinet du docteur Caligari, l’un des chefs-d’œuvre de l’expressionisme dans lequel l’acteur fit sensation, mais aussi avec l’histoire des amours homosexuelles de deux musiciens, Différent des autres (Anders als die Andern ; 1919) de Richard Oswald, ou le rôle d’Ivan le Terrible dans Le Cabinet des figures de cire (Das Wachsfigurenkabinett ; 1924) de Leo Brinski et Paul Leni, le même Paul Leni qui, quelques années plus tard, fut pressenti par Carl Laemmle d’Universal Pictures pour diriger un Dracula dont le rôle-titre aurait été tenu par Conrad Veidt — ce fut finalement Tod Browning qui réalisa ce film (1931) avec Bela Lugosi. Il fut aussi du premier film allemand parlant, Terre sans femme (Das Land ohne Frauen ; 1929) de Carmine Gallone.

Marié à une actrice de confession juive et, quoique goy, se déclarant Jude lorsque son origine ethnique lui était demandée, il quitta l’Allemagne en 1933 après l’arrivée d’Hitler au pouvoir et prit la nationalité britannique en 1939. Au cours de cet exil, il tourna au Royaume-Uni, par exemple dans L’Espion noir (The Spy in Black ; 1939) de Michael Powell, et en France, en particulier dans Le Joueur d’échecs (1938) de Jean Drévile, avant de rejoindre les États-Unis pour y interpréter Jaffar dans Le voleur de Bagdad (The Thief of Bagdad ; 1940) de Ludwig Berger, Michael Powell et Tim Whelan, le seul film en couleur auquel il participa. Il avait déjà travaillé à Hollywood entre 1926 et 1929, en autres dans L’Homme qui rit (The Man Who Laughs ; 1928) de Paul Leni, dans lequel il interprète un personnage défiguré dont Bob Kane, le créateur de Batman, s’inspira pour dessiner le Joker. Au cours de sa deuxième période américaine, ce furent surtout des rôles d’Allemands, voire de nazis, qui lui furent confiés, personnages souvent peu inspirés, mais parfois inoubliables comme le major Heinrich Strasser dans Casablanca (1942) de Michael Curtiz, son dernier film anthume. Peu avant la sortie d’Un espion a disparu (Above Suspicion ; 1943) de Richard Thorpe, il décédait au cours d’une partie de golf. Il n’avait que cinquante ans et avait tourné dans près de 120 films.

 


Le film mystère # 81

Dans Hasta la vista (2011) de Geoffrey Enthoven, film retenu pour introduire la soirée sur la sexualité et le handicap, une jolie Espagnole (Itziar Luengo) remarque Lars (Gilles de Schryver) et lui pose un chapeau sur la tête. Lorsque les deux jeunes gens se croisent à nouveau dans la soirée, le jeune homme n’a plus le couvre-chef et la jeune fille s’enquiert de son destin en nommant le film mystère en anglais, à quoi Lars répond « Lost in Translation ». Le photogramme ci-dessous est extrait d’une des scènes les plus célèbres du film mystère.

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Autant en emporte le vent (Gone with the Wind ; 1939) de Victor Fleming.


Le film mystère # 80

Si vous observez attentivement le photogramme ci-dessous, vous vous apercevrez que la salle de cinéma à l’arrière-plan affiche un film avec « Clark Gable and Marilyn Monroe », The Misfits (en français Les Désaxés), l’un des quatre films du cycle John Houston qui se termine cette semaine. Mais, au fait, de quel film mystère le photogramme est-il extrait ?

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Annie Hall (1977) de Woody Allen.


Le film mystère # 79

Vous avez pu revoir Deborah Kerr en religieuse dans Dieu seul le sait (Heaven Knows, Mr. Allison ; 1957), l’un des quatre films de John Huston que l’Eldorado programme actuellement. En clin d’œil à ce rôle, l’actrice reprit brièvement l’habit dans le film mystère (voir photogramme).

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Certains admirateurs de Deborah Kerr ont cru reconnaître Le Narcisse noir (Black Narcissus ; 1947), le très beau film de Michael Powell et Emeric Pressburger. Malheureusement pour eux, l’actrice a pris le voile trois fois au cinéma : dans Le Narcisse noir et Dieu seul le sait bien sûr, mais aussi dans Casino Royale (1967) de John Huston, Kenneth Hughes, Val Guest, Robert Parrish, Joseph McGrath et, quoique non crédité, Richard Talmadge. Cela arrange Catherine J. qui, avec quelques autres connaisseurs, a bien répondu et qui, de plus, a eu le sort de son côté, et emporte les deux places gratuites.

Cette version est la deuxième adaptation du premier roman (1953) d’Ian Fleming dans lequel apparaît James Bond. La première (1954) était en fait un épisode de la série télévisée américaine Climax! avec Barry Nelson (le patron de l’hôtel Overlook qui accueille Jack Nicholson dans Shining) en James Bond et Peter Lorre dans le rôle du Chiffre, rôles tenus respectivement par David Niven et Orson Welles dans la version de 1967, et par Daniel Craig et Mads Mikkelsen dans la troisième version (2006). Dans le segment de la version sixties tourné par John Huston, Deborah Kerr interprète l’agent Mimi qui essaie de séduire Bond : non seulement elle échoue mais c’est elle qui tombe amoureuse de l’espion. Elle décide alors d’entrer dans les ordres et réapparaît ensuite en nonne, très brièvement, pour aider James Bond lorsque Mata Bond (Joanna Pettet), la fille que celui-ci a eu avec le grand amour de sa vie, Mata Hari, est enlevée par une soucoupe volante. Version loufoque, psychédélique et aux ellipses parfois vertigineuses (dues au départ de Peter Sellers en plein tournage), le film bénéficia d’un budget énorme, de la musique de Burt Bacharach et de dizaines de vedettes de l’époque telles, outre celles déjà nommées, Ursula Andress, William Holden, Charles Boyer, Woody Allen en neveu de James Bond, Jean-Paul Belmondo en légionnaire, Peter O’Toole en cornemuseux et, dans le rôle de M, le patron de James Bond, John Huston lui-même.


Le film mystère # 78

« Insignes ? On a pas d’insignes. On a pas besoin d’insignes. J’ai pas à vous montrer ces saloperies d’insignes. » Voici ce que dit le « chapeau d’argent » (Alfonso Bedoya) à la tête d’une troupe de bandidos qui se prétendent federales, à Dobbs (Humphrey Bogart) qui leur demande à voir leur insigne. Cette réplique culte du Trésor de la Sierra Madre, l’un des quatre films du cycle John Huston à l’Eldorado depuis mercredi, a été reprise à peine modifiée par le réalisateur facétieux du film mystère dans une scène où un hors-la-loi mexicain refuse l’insigne qu’un procureur général corrompu lui donne quand il l’embauche pour une basse besogne (voir le photogramme). Reconnaissez-vous ce film ?

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Vous avez quelques-uns à reconnaître Le shérif est en prison (Blazing Saddles ; 1974) de Mel Brooks, dont Jennifer E. que le sort a favorisé et qui emporte les deux places en jeu — je l’applaudis des deux mains. Dans le photogramme extrait de cette parodie de western, contemporaine de Frankenstein junior (Young Frankenstein ; 1974), vous pouviez reconnaitre Harvey Korman (assis) en Hedley (et non Hedy) Lamarr, et surtout Slim Pickens en Taggart (au centre). C’est ce dernier qui, suite à un accident de Peter Sellers, avait hérité du quatrième rôle que l’acteur britannique devait tenir dans Docteur Folamour (Dr. Strangelove ; 1964) de Stanley Kubrick, celui du Major ‘King’ Kong, pilote de l’avion qui large la bombe. Vous l’avez peut-être aussi vu dans La Vengeance aux deux visages (One-Eyed Jacks ; 1961) de et avec Marlon Brando, ainsi que dans Guet-apens (The Getaway ; 1972) de Sam Peckinpah que l’Eldorado a repris l’an dernier.


Le film mystère # 77

Dans une scène du film mystère de la semaine (voir le photogramme), une communiste n’apprécie pas que le meilleur ami de son petit copain ait surnommé Roosevelt le « faucon yaltais », clin d’œil malicieux aux accords de Yalta et au Faucon maltais, roman de Dashiell Hammett (1930) plusieurs fois adapté au cinéma. La version la plus célèbre reste celle de John Huston (1941) reprise dans le cycle que l’Eldorado consacre au cinéaste à partir de mercredi. Au fait, avez-vous reconnu le film dans lequel l’ardente partisane de Yalta s’offusque du jeu de mots qui a amusé l’homme qu’elle aime ?

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Je ne donnais pas beaucoup d’indice mais vous avez été nombreux à reconnaitre Barbra Streisand en K… K… Katie dans Nos plus belles années (The Way We Were ; 1973) de Sydney Pollack, belle histoire d’un amour contrarié par le maccarthysme. Dans la scène dont le photogramme est extrait, elle donne la réplique à Robert Redford qui incarne Hubbell dont le meilleur ami, J.J., auteur du jeu de mot Yaltese Falcon, est interprété par Bradford Dillman. Je félicite tous ceux qui m’ont envoyé la bonne réponse, mais seul Francis S. emporte les deux places gratuites. Je l’en complimente doublement.


Le film mystère # 76

À voir la composition du photogramme qui suit, vous pourriez croire que le film mystère est l’un des films de jeunesse de Hou Hsiao-hsien que l’Eldo nous a présenté cet été (comparez aux illustrations de la Lettre # 72), mais ce n’est pas le cas. Il est vrai que Les Garçons de Fengkuei (1983) a beaucoup inspiré le réalisateur du film mystère, son deuxième long métrage. Nous y retrouvons entre autres le même attachement aux objets et aux gestes du quotidien, ainsi que l’ambition de décrire la mutation d’un pays (ici, sur une décennie) par l’intermédiaire d’un groupe de jeunes gens (appartenant ici à une troupe d’artistes). Le dernier long métrage de ce réalisateur est sorti à l’Eldo l’an dernier.

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J’ai été content de recevoir plus de bonnes réponses que je ne le prévoyais. Le film mystère, Platform (站台 ; 2000) de Jia Zhangke ne me semblait pas simple à reconnaître. Bravo aux connaisseurs et aux fins limiers ! Le sort a souri à Francis S. qui remporte les deux places gratuites en jeu. L’un des joueurs m’a fait part de son désir d’une rétrospective consacrée à ce cinéaste chinois. Je ne peux que l’approuver, surtout que son œuvre n’est pas pléthorique, huit longs métrages de fiction en vingt ans. Platform (« quai » : le chemin de fer est très présent dans le film, autre point commun avec les films « autobiographiques » de Hou Hsiao-hsien) retrace la mutation de la Chine durant les dix années qui précèdent les événements de la place Tian’anmen (1989) qui marquèrent Jia. Si vous ne connaissez pas ce réalisateur, je vous conseille de le découvrir avec The World (世界 ; 2004), Still Life (三峡好人 ; 2006), A Touch of Sin (天注定 ; 2013) ou Au-delà des montagnes (山河故人 ; 2015).


Le film mystère # 75

Le nouveau film de François Ozon, Frantz, qui sort le 7 septembre et que l’Eldorado propose en avant-première le lundi 5, s’inspire très librement d’un roman français pacifiste dont l’adaptation théâtrale, par le même auteur, eût un immense succès dans le monde entier. Il y eût même une première adaptation cinématographique, notre film mystère dont le photogramme ci-dessous est extrait. Sauriez-vous reconnaître le film mystère, échec commercial à l’époque mais reconnu aujourd’hui comme une des œuvres importantes de son réalisateur, le seul mélodrame qu’il ait dirigé.

mystery75

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Tous mes compliments aux lecteurs qui ont deviné L’Homme que j’ai tué (Broken Lullaby ; 1932) d’Ernst Lubitsch, et spécialement à Catherine J. qui a été tirée au sort. Le titre français est celui du roman de Maurice Rostand (1891–1968), fils aîné du célèbre dramaturge Edmond Rostand (1868–1918), auteur de Cyrano de Bergerac, L’Aiglon et Chantecler. Exempté de l’armée pour des raisons de santé, Maurice Rostand n’est pas mobilisé en 1914 mais il s’engage pour faire plaisir à son père. Cet ami de Cocteau et de Proust — il est à l’origine du titre Du côté de chez Swann — publie L’Homme que j’ai tué en 1925 et l’adapte pour le théâtre en 1930. L’adaptation cinématographique d’Ernst Lubitsch (1932) est présentée sous le titre The Man I Killed lors de la première, avant d’être renommée Broken Lullaby, titre convenant mieux à un mélodrame.


Le film mystère # 74

Pour les spectateurs qui découvrirent à sa sortie Little Big Man d’Arthur Penn, film que vous pouvez encore voir mardi soir, la scène où Mrs. Pendrake (Faye Dunaway) devenue Lulu Kane tente d’émoustiller Jack Crabb (Dustin Hoffman) en enlevant ses bas dût faire écho à la scène du film mystère dont est extrait le photogramme ci-dessous.

mystery74

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Tous mes compliments aux lecteurs qui ont deviné Le Lauréat (The Graduate ; 1967) de Mike Nichols, et spécialement à Francis S. qui a été tiré au sort. Sont-ce les jambes d’Anne Bancroft, la Mrs. Robinson chantée par Simon et Garfunkel, ou la silhouette de Dustin Hoffman, le lauréat Ben Braddock, que les joueurs ont reconnues ?

Dustin Hoffman, né en 1937, avait été repéré par Mike Nichols dans une pièce sur Broadway, et, si Le Lauréat n’est pas son premier film — The Tiger Makes Out (1967) d’Arthur Hiller dans lequel Hoffman apparaissait était sorti quelques mois auparavant — il est le premier où l’acteur a le rôle principal. Vinrent ensuite Macadam Cowboy (Midnight Cowboy ; 1969) de John Schlesinger, Little Big Man (1970) d’Arthur Penn, Les Chiens de paille (Straw Dogs ; 1971) de Sam Peckinpah… Les années soixante-dix sont fastes et s’achèvent par un premier oscar pour son rôle de Kramer contre Kramer (Kramer vs. Kramer ; 1979) de Robert Benton. Au cours de la décennie suivante, il ne tourne que quatre films dont, toute de même, Tootsie (1982) de Sydney Pollack et Rain Man (1988) de Barry Levinson qui furent de gros succès. À noter qu’il incarne pendant cette période Willy Loman dans la version de la pièce d’Arthur Miller, Mort d’un commis voyageur (Death of a Salesman), au côté de John Malkovich (Biff) dans la version réalisée par Volker Schlöndorff pour la télévision (1985).

Depuis 1990, nous le retrouvons au générique d’un ou deux longs métrages par an, parfois dans un rôle secondaire comme dans The Program (2015 ; Lettre # 26) de Stephen Frears, voire juste pour une voix : c’est toujours un plaisir car il n’a rien perdu de son talent mais peu de ces films rivalisent avec les meilleurs des années soixante-dix et quatre-vingt. Dustin Hoffman a longtemps été tenté par la réalisation : il n’a signé qu’un seul long métrage, Quartet (2012), que l’Eldorado a diffusé en avril 2013.


Le film mystère # 73

Il y a deux semaines, je vous proposais de reconnaître Le Petit Gruffalo (The Gruffalo’s Child ; 2011), toujours visible à l’Eldorado dans le programme de quatre courts métrages qui porte son nom. Certains des personnages du film d’animation d’Uwe Heidschötter et Johannes Weiland sont également dans le nouveau film mystère, comme le prouve le photogramme ci-après.

mystery73

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Bravo aux joueurs qui ont reconnu Le Gruffalo (The Gruffalo) de Max Lang et Jakob Schuh, et particulièrement à Alain D. qui a été tiré au sort. Il s’agit de la deuxième adaptation du livre de Julia Donaldson et Axel Scheffler (voir « Le film mystère précédent » dans la Lettre # 72). Le photogramme est extrait de la première rencontre de la souris et du renard. Ce dernier se voit en renard rôti, plat préféré d’un monstre, le gruffalo, que la souris invente pour ne pas être croquée. Le dessin dans la bulle est proche du dessin original d’Axel Scheffler. Celui-ci est né à Hambourg en 1957, a été étudier Bath en 1982 et s’est installé ensuite à Londres. Il a illustré plus de 150 ouvrages dont Gruffalo (The Gruffalo ; 1999) et La Sorcière dans les airs (Room on the Broom ; 2002), tous deux adaptés au cinéma par Max Lang. Il a aussi illustré Monsieur Bout-de-Bois (Stick Man ; 2008) dont l’adaptation sortira à l’Eldorado la semaine du 5 octobre prochain. En attendant, vous pouvez encore voir Le Gruffalo et Le Petit Gruffalo d’ici mardi à l’Eldo.


Le film mystère # 72

Vous connaissez sans doute le logo d’Amblin Entertainment, la société de production de Steven Spielberg, qui contient la silhouette d’Elliot à bicyclette avec E.T. dans le panier, référence à la célèbre scène d’E.T. l’extra-terrestre où l’étrange équipage s’envole et passe devant la lune. Sans doute Spielberg, grand cinéphile, pensait en réalisant cette scène au dernier plan du film mystère, même si le véhicule qui passe devant l’astre céleste n’est pas un vélo volant (voir le photogramme ci-dessous).

Mystery72

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Toutes mes félicitations aux participants qui ont reconnu Le Voleur de Bagdad (The Thief of Bagdad) de Raoul Walsh, et particulièrement Jacqueline M. que le tirage au sort a désignée. En effet, l’ombre qui se découpe sur la Lune n’était pas celle du vélo d’Elliot mais d’un tapis volant chevauché par Ahmed (Douglas Fairbanks) et la princesse (Julanne Johnston) qu’il vient de sauver. Il s’agissait non de la version de Ludwig Berger et Michael Powell (1940) que l’Eldorado a montrée en février dernier, mais de la première, muette et noir et blanc (teintée en fait), réalisée en 1924. Outre le rôle principal, Douglas Fairbanks participa à l’écriture du film (sous le nom d’Elton Thomas) et le produisit.

Né en 1883, le comédien débuta au cinéma en 1915 avec un western, Le Timide (The Lamb ; 1915) de W. Christy Cabanne. Ses qualités athlétiques le firent remarquer du public et, très vite, il fut l’acteur le plus populaire d’Hollywood. En 1919, il fonda United Artists avec Charles Chaplin, D.W. Griffith et Mary Pickford, sa deuxième épouse. Grand acteur de l’époque du muet — entre autres dans Robin des Bois (Robin Hood ; 1922) d’Allan Dwan et Le Pirate noir (The Black Pirate ; 1926) d’Albert Parker —, Douglas Fairbanks fit quelques parlants — dont Robinson moderne (Mr. Robinson Crusoe ; 1932) d’Edward Sutherland. En mars 1936, il épousa sa troisième femme, une ancienne chorus girl, et arrêta sa carrière d’acteur. La retraite fut de courte durée : le 12 décembre 1939, une attaque cardiaque terrassait Fairbanks à Santa Monica. Ses derniers mots furent « I never felt better in my life » (je ne me suis jamais mieux senti de ma vie).


Le film mystère # 71

Le 4 août, Le Gruffalo de Jakob Schuh et Max Lang revient à l’Eldorado. Excellente excuse, s’il en fallait une, pour prolonger la thématique des monstres. Pour complexifier un peu, je vous propose d’en reconnaître un d’après son ombre : sauriez-vous déterminer le film mystère dont le photogramme ci-après est extrait ? Si vous ne trouvez pas, demandez un peu d’aide à vos enfants ou petits-enfants…

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Le terrible monstre qu’il fallait reconnaître était la Grande Méchante Souris qui fait tant peur au petit gruffalo, personnage du court-métrage d’animation Le Petit Gruffalo (The Gruffalo’s Child ; 2011) d’Uwe Heidschötter et Johannes Weiland, actuellement au programme de l’Eldorado. Le Gruffalo (The Gruffalo ; 2009 ; Lettre # 70) de Max Lang et Jakob Schuh et cette suite sont tous deux des adaptations des livres pour enfant écrits par Julia Donaldson et illustrés par Axel Scheffler, parus respectivement en 1999 et en 2004. Deux autres ouvrages de ces deux auteurs ont été adaptés, eux aussi par Magic Light Pictures et Sudio Soi : La Sorcière dans les airs (Room on the Broom ; 2012) et Monsieur Bout-de-bois (Stick Man ; 2015) qui sortira le 5 octobre prochain à l’Eldorado. Une première version (vidéo) de The Gruffalo, inédite en France à ma connaissance, avait été réalisée en 2002 par Nick Morris avec des acteurs déguisés. Bravo à Jean-Louis R. que le sort a désigné.


Le film mystère # 70

Puisque l’Eldo fait la part belle aux monstres, je vous propose de reconnaître un de mes préférés, le monstre-bibliothécaire qui ne supporte pas le moindre bruit dans sa bibliothèque. Sauriez-vous reconnaître le film mystère dans lequel Bob et Sulli affrontent la créature cauchemardesque (voir le photogramme ci-après) ?

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Margaret Gesner plus célèbre que Darth Vader ? Oui, s’il faut en croire le nombre de réponses que j’ai reçues, dont celle de Didier L. qui a été tirée au sort. Dans la version originale, la monstrueuse bibliothécaire-au-chignon (qui ne dit que quatre mots) a la voix de Marcia Wallace (1942 — 2013), une de ces actrices dont nous ignorons le nom mais que nous reconnaissons à cause de la multitude de seconds rôles qu’elles ont interprétés. Marcia Wallace fit surtout de la télévision, débutant dans Ma sorcière bien aimée (Bewitched) en 1971, apparaissant ensuite dans quelques épisodes de Columbo (1971), Magnum (1981), La Fête à la maison (Full House, 1993 – 1995), Les Feux de l’amour (The Young and the Restless, 2009), entre nombreux autres. À partir des années, elle prête sa voix comme dans les séries animées Batman (1993) ou Les Razmoket (Rugrats ; 2004). Ses deux rôles les plus récurrents furent Carol Kester « en chair » dans The Bob Newhart Show (140 épisodes, 1972 – 1978, inédit en France à ma connaissance), et surtout la voix d’Edna Krabappel dans Les Simpson (167 épisodes, 1990 – 2014). Elle lutta pendant une quinzaine d’années contre le cancer qui l’emporta en octobre 2013.


Le film mystère # 69

Dans une des premières scènes d’Une nouvelle année (Ещё один год ; 2014) d’Oksana Bychkova qui sortira mercredi prochain à l’Eldorado, la jeune graphiste Zhenya (Nadya Lumpova) discute avec ses collègues de Gérard Depardieu et du personnage vêtu de noir dans le photogramme qui suit. Sauriez-vous reconnaître le film mystère dont ce photogramme est extrait ?

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À mon grand étonnement, j’ai reçu peu de réponses. Le tirage a néanmoins eu lieu et c’est Jean-Louis R. qui emporte les deux places gratuites. Il me semblait pourtant que le personnage de Darth Vader (« traduit » dans la version française par Dark Vador) était très reconnaissable. Le photogramme est extrait de la première scène où le sombre personnage fait son apparition, dans les premières minutes de La Guerre des étoiles (Star Wars ; 1977) de George Lucas, film qui fut exploité à partir de 2000 sous le nom de Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir (Star Wars: Episode IV – A New Hope). Le troisième plus grand méchant du cinéma après Hannibal Lecter et Norman Bates (dixit l’American Film Institute) a été interprété par David Prowse mais l’acteur britannique ayant un accent trop marqué, George Lucas lui chercha une voix de substitution ; il pensa à Orson Welles mais James Earl Jones fut finalement retenu. D’autres acteurs jouèrent ce rôle dans les autres épisodes lorsqu’il s’agissait de le voir sans son casque. Si vous voulez savoir à quoi ressemble David Prowse, mieux vaut regarder Orange mécanique (A Clockwork Orange ; 1971) de Stanley Kubrick : Prowse y joue Julian, l’athlétique garde du corps de Mr. Alexander, l’écrivain (Patrick Magee).


Le film mystère # 68

La reprise récente de Les Huit Salopards (The Hateful Eight ; 2015 ; Lettre # 42) de Quentin Tarantino à l’occasion de la Fête du cinéma m’a rappelé une de ces œuvres dont le nom est connu de tous, même par ceux qui ne l’auraient jamais vu. Plus précisément, Daisy Domergue (Jennifer Jason Leigh), éclaboussée par le sang de son frère (Channing Tatum), me fait penser à cette jeune femme qui, dans la scène finale du film mystère, à la tête couverte de son propre sang (voir le photogramme).

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Seul Alain D. a reconnu Massacre à la tronçonneuse (The Texas Chain Saw Massacre ; 1974, sorti en France en 1982) de Tobe Hooper, premier rôle au cinéma de Marilyn Burns (Sally), décédée en août 2014 : les deux places à gagner sont donc remise en jeu. Je suis tout de même étonné que ce film qui a transformé le cinéma d’horreur américain et qui fut suivi de quatre suites, un remake et deux préquelles ait été si peu reconnu. Peut-être Massacre à la tronçonneuse souffre-t-il de sa réputation sulfureuse ? Pourtant le film montre très peu la violence, la suggérant plutôt par le cadrage et le bruitage, contrairement à la plupart des films d’horreur d’aujourd’hui, qui se plaisent à la montrer sadiquement. Massacre est surtout l’illustration puissamment ironique de l’état d’esprit d’une certaine Amérique doutant d’elle-même au sortir d’une période riche en désillusions — assassinats politiques, guerre du Vietnam, scandale du Watergate… — par un jeune réalisateur (31 ans) dont les références sont plus à chercher du côté de La Prisonnière du désert, Psychose et des films expérimentaux de Stan Brackage que de la Hammer.


Le film mystère # 67

« Archimède s’est assagi » m’écrit un concurrent de la semaine dernière. Piqué au vif, je vous propose un film un peu moins classique aujourd’hui. J’ai aperçu l’affiche du film mystère, dont est extrait le photogramme qui suit, dans Julieta de Pedro Almodovar qui est encore diffusé à l’Eldorado.

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Vous avez été nombreux à reconnaître les cheveux de Jessica Chastain, quelques-uns pensant à The Tree of Life (2011), d’autres, dont Michel F. que le sort a désigné parmi les bonnes réponses, ont déduit des deux tornades qu’il s’agissait de Take Shelter (2011) de Jeff Nichols, présenté au Festival de Cannes la même année que le film de Terrence Malick. L’année 2011 a été très prolifique pour Jessica Chastain qui avait peu joué au cinéma auparavant : six longs métrages dont, outre les deux déjà nommés, La Couleur des sentiments (The Help) de Tate Taylor, et de nombreux prix. Parmi les nombreux projets actuels de l’actrice, Miss Sloane de John Madden, avec qui elle avait tourné L’Affaire Rachel Singer (The Debt ; 2010), et The Death and Life of John F. Donovan de Xavier Dolan qui, à ma connaissance, est en cours de réalisation.


Le film mystère # 66

Dans Zabriskie Point (1970) de Michelangelo Antonioni que, j’espère, vous avez vu ou revu à l’occasion du cycle consacré au cinéaste, Mark (Mark Frechette) fait piquer l’avion qu’il a « emprunté » sur Daria (Daria Halprin) qui se jette à terre. Cette scène filmée dans le désert de Californie en rappelle évidemment une autre dont j’ai extrait le photogramme qui suit et que vous devriez reconnaître sans problème.

Mystery66

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La scène est sans doute l’une des plus connues du cinéma : l’attaque de Roger O. Thornhill (Cary Grant, ici de dos) par un biplan (tout petit dans le ciel). Elle est extraite de La Mort aux trousses (North by Northwest ; 1959) d’Alfred Hitchcock, avec Eva Marie Saint et James Mason. Ce film est lié à un de mes souvenirs de jeune amateur de cinéma, la vision de Hitchcock s’explique (1965) diffusé dans l’émission mythique Cinéma Cinémas en 1984, un entretien du « maître du suspens » réalisé par André S. Labarthe (que vous avez vu en prisonnier dans le film de soutien ¡Que viva Eldorado! réalisé par Christian Blanchet et Frédérique Michaudet). Je n’ai jamais oublié cette leçon de cinéma où Hitchcock prend la scène comme exemple de la façon d’éviter les clichés. À voir absolument.

Le tirage au sort a désigné Jean-Louis R. qui emporte donc les deux places gratuites en jeu.


Le film mystère # 65

À la question « Avez-vous déjà vu un film d’Abraham Zapruder ? », sans doute répondrez-vous par la négative. Il est pourtant fort probable que vous ayez vu le film amateur de 26,6 secondes que ce tailleur pour dames fit le 22 novembre 1963 à Dallas, enregistrant sans le prévoir l’assassinat de John F. Kennedy dans Elm Street. L’événement était saisi, mais il apparait aussi que le film n’est pas suffisant pour révéler la vérité, que les autres points de vue (évidemment absents de ce film) étaient nécessaires. À la suite, plusieurs réalisateurs se sont interrogés sur la restitution technique et le statut de preuve, par exemple Michelangelo Antonioni dans Blow Up (1966), film encore visible lundi à 20 h dans le cadre du cycle consacré au cinéaste italien, ou, la captation du son remplaçant celle de l’image, dans le film mystère de la semaine dont le photogramme ci-dessous est extrait.

Mystery65

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Un peu déçu que personne n’ait reconnu Obsession récemment (Lettre # 62), je vous proposais la semaine dernière de reconnaître un autre film de Brian De Palma, Blow Out (1981) avec Nancy Allen, John Lithgow et, bien sûr, John Travolta, qui apparaissait sur la gauche du photogramme. L’acteur avait déjà tourné pour Brian De Palma dans Carrie au bal du diable (Carrie ; 1976), avant d’être connu internationalement grâce à La Fièvre du samedi soir (Saturday Night Fever ; 1977) de John Badham et Grease (1978) de Randal Kleiser. La suite de sa carrière est assez éclectique : Pulp Fiction (1994) de Quentin Tarantino, Volte-face (Face/Off ; 1997) de John Woo, Hairspray (2007) d’Adam Shankman, entre de nombreux autres films. En tout cas, Travolta et le grand-duc (dont je n’ai pas retrouvé le nom) a permis à Sabine V., tirée au sort parmi les bonnes réponses qui m’ont été envoyées, de gagner les deux places gratuites en jeu.


Le film mystère # 64

Un photographe qui croit être témoin d’un meurtre ? Blow up de Michelangelo Antonioni (actuellement à l’Eldo avec six autres films du réalisateur italien) ? À moins que ce ne soit le film mystère dont le photogramme ci-dessous est extrait. En tout cas, les deux ont pour point commun la mise en doute du regard.

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Vous avez été très nombreux à reconnaître James Stewart dans le rôle du photographe, une jambe dans le plâtre, dans Fenêtre sur cour (Rear Window ; 1954) d’Alfred Hitchcock. Le sort a désigné Adélie H. qui remporte donc les deux places gratuites en jeu.


Le film mystère # 63

Dans le photogramme ci-dessous, nous apercevons une affiche de Femmes entre elles (Le amiche ; 1955), l’un des sept longs métrages de Michelangelo Antonioni repris dès cette semaine à l’Eldorado. Ce n’est d’ailleurs que l’une des affiches qui décorent la chambre de cet étudiant qui, à défaut d’être déjà écrivain, estime qu’il en a la tête. Reconnaissez-vous le film mystère dont l’image est extraite ?

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Mistress America (2015) plus reconnaissable qu’Obession ? Matthew Shear plus connu que Cliff Robertson (ce n’est tout de même pas la silhouette de Lola Kirke en ombre chinoise à droite du photogramme qui vous a mis sur la piste) ? Il faut le croire puisque j’ai reçu plusieurs réponses cette semaine : bravo à ceux qui ont reconnu le film de Noah Baumbach, coécrit avec Greta Gerwig qui jouait aussi dans le film, et surtout à Catherine J. qui remporte les quatre places en jeu.


Le film mystère # 62

Mercredi prochain, Kurosawa laisse la place à Antonioni. En attendant, je vous propose un dernier film mystère inspiré par un film du cinéaste japonais. Dans Entre le ciel et l’enfer (天国と地獄 ; 1963), un homme est contraint par les ravisseurs de son enfant de prendre un train et de lancer la rançon par la fenêtre. La manière dont Kurosawa filme le trajet jusqu’au lieu du rendez-vous me rappelle une scène similaire du film mystère (voir photogramme qui suit), un bateau à aubes remplaçant le train.

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Personne n’a reconnu Obsession (1976) de Brian De Palma. Les deux places orphelines sont donc ajoutées au lot de cette semaine. Je pensais pourtant que, avec l’indice de l’enlèvement, la présence de Cliff Robertson (1923 – 2011) serait suffisante pour retrouver le film. Si vous ne connaissez pas cet acteur réputé surtout pour ses interprétations de personnages troubles, je vous conseille Feuilles d’automne (Autumn Leaves ; 1956) et Trop tard pour les héros (Too Late the Hero ; 1970) de Robert Aldrich, Les Bas-fonds new-yorkais (Underworld U.S.A. ; 1961) de Samuel Fuller, Guêpier pour trois abeilles (The Honey Pot ; 1967) de John L. Mankiewicz, Star 80 (1983) de Bob Fosse, et Obsession bien sûr. En l’imaginant avec quelques rides supplémentaires, vous auriez pu vous le rappeler aussi dans des rôles courts mais marquants : le président dans Los Angeles 2013 (Escape from L.A. ; 1996) de John Carpenter ou Ben Parker, l’oncle de Peter dans les trois Spider-Man (2002, 2004, 2007) de Sam Raimi.


Le film mystère # 61

Dans la Lettre # 57, je vous proposais de découvrir un film, un James Bond, dont l’une des dernières scènes s’inspirait du jeu de Toshirō Mifune pour la mort de Taketoki Washizu. Comment ne pas penser encore à cette même scène du Château de l’Araignée (1957) d’Akira Kurosawa, que vous pouvez encore voir lundi prochain ou mardi 31 mai, en regardant le plan du film mystère dont est extrait le photogramme suivant ?

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Cette semaine, le tirage au sort aura été rapide : je n’ai reçu qu’une seule réponse, heureusement juste. C’est Siegfried W., le gagnant de la semaine dernière, qui a proposé Wolverine : Le Combat de l’immortel (The Wolverine ; 2013) de James Mangold. Il a reconnu Hugh Jackman qui a interprété le mutant immortel huit fois en seize ans. Le dos criblé de flèches comme Taketoki Washizu (Toshirō Mifune), le Macbeth du Château de l’araignée, lui a permis de conclure et de remporter les deux places gratuites.


Le film mystère # 60

Les producteurs de Yojimbo (1961, actuellement à l’Eldo) d’Akira Kurosawa n’en avaient pas prévu le succès et n’avaient pas négociés les droits dans le monde entier. Le réalisateur du film mystère en profita pour en faire une version très personnelle de ce film de samouraï, comme le photogramme qui suit et qui en est extrait vous le prouve.

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Le photogramme était tiré de l’affrontement entre l’homme sans nom (Clint Eastwood, de dos) et Ramón Rojo (John Wells) dans Pour une poignée de dollars (Per un pugno di dollari ; 1964) de Bob Robertson (pseudonyme de Sergio Leone). Félicitations à tous ceux qui ont reconnu le film. Le sort a désigné Siegfried W. qui gagne donc les deux places gratuites en jeu.

Ce John Wells, ou Johnny Wels suivant les versions, n’est autre que Gian Maria Volontè (1933 – 1994) qui réapparaîtra dans Et pour quelques dollars de plus (Per qualque dollaro in più ; 1965) dans le rôle de l’Indien. Le comédien dut sa célébrité à ces deux films bien qu’il ait déjà été remarqué au théâtre et qu’il ait déjà fait un peu de télévision et quelques petits rôles au cinéma. Les années qui suivirent furent denses : L’armée Brancaleone (1966) de Mario Monicelli, À chacun son dû (1967), Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (1970) et La classe ouvrière va au Paradis (1971) d’Elio Petri, Le Cercle rouge (1970) de Jean-Pierre Melville, Sacco et Vanzetti (1971) de Giuliano Montaldo, L’Affaire Mattei (1972) de Francesco Rosi… Il tourne aussi avec les frères Taviani, Jean-Luc Godard, Pier Paolo Pasolini, Yves Boisset, Luigi Comencini, André Delvaux… Il est victime d’une attaque cardiaque au cours du tournage d’un film de Theo Angelopoulos, Le Regard d’Ulysse ; il y fût remplacé par Erland Josephson.


Le film mystère # 59

Comme chaque semaine, vous trouverez ci-après un photogramme extrait du film mystère que vous devez identifier. Je n’ai pas encore vu Un jour avec, un jour sans (2015) de Hong Sang-soo, mais, d’après quelques indiscrétions, Yoon (Kim Min-hee), l’héroïne du film, assisterait justement à une projection du film mystère au cinéma. À vérifier dès mercredi prochain, jour de sortie d’Un jour avec, un jour sans.

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Triple bravo pour ceux, peu nombreux, qui ont reconnu Hill of Freedom (자유의  ; 2014), le précédent film de Hong Sang-soo, et sorti à l’Eldorado en août dernier (Lettre # 20). Le sort a désigné Frédérique M. qui gagne donc les deux places gratuites en jeu.

Dans Un jour avec, un jour sans, actuellement au programme, Yoon Hee-jeong (Kim Min-hee) regarde un film censé être du cinéaste Ham Cheon-soo (Jeong Jae-yeong) mais dont la musique du générique et les bruitages sont ceux de Hill of Freedom. S’il fallait avoir une bonne mémoire auditive, le photogramme me semblait un indice plus révélateur. Comment ne pas se rappeler de cette scène où Mori (Ryō Kase), le Japonais amoureux, prend un petit déjeuner tardif chez la propriétaire Juok (Yoon Yeo-jeong) de la maison d’hôtes coréenne où il loge ? Le dialogue savoureux y déconstruit les paroles de politesse, les banalités et les généralisations hâtives. Vous pouvez retrouver actuellement l’actrice Yoon Yeo-jeong en mère de Yoon Hee-jeong dans Un jour avec, un jour sans.

Le comédien japonais Ryō Kase, né en 1974, a beaucoup tourné dans son pays depuis ses débuts au cinéma en 2000, par exemple dans Jellyfish (2003) et Rétribution (2006) de Kiyoshi Kurosawa, Nobody Knows (2004) et Notre petite sœur (2015) de Hirokazu Kore-Eda, ou les deux Outrage (2010, 2012) de Takeshi Kitano. Il a aussi souvent travaillé avec des réalisateurs étrangers réputés : Hong Sang-soo bien sûr, Clint Eastwood sur Lettres d’Iwo Jima (2006), Michel Gondry sur le segment « Interior Design » de Tokyo! (2008), Gus Van Sant sur Restless (2011) ou Abbas Kiarostami sur Like Someone in Love (2012). Nous devrions le retrouver dans Silence, le prochain film de Martin Scorsese qui devrait sortir vers novembre.


Le film mystère # 58

« [Ma sœur] a des malaises, ou des syncopes, suivis d’une période de langueur. — Les maladies de langueur ont cessé en 1914. — Ma sœur n’en a pas été prévenue. » Cet échange étrange est extrait du film mystère (voir photogramme ci-après). Indication : un film du même réalisateur est actuellement à l’Eldo.

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Vous avez été beaucoup plus nombreux à reconnaitre La Sapienza (2014) cette semaine que Skyfall (2012) de Sam Mendes, film mystère de la semaine précédente ! Félicitations à tous ceux qui ont reconnu le film d’Eugène Green, et particulièrement Francis S. qui a été tiré au sort et qui gagne donc les deux places gratuites en jeu.

Le photogramme qui était à reconnaitre rappelle un plan du Fils de Joseph au programme de l’Eldorado encore une dizaine de jours. L’acteur assis à droite est Fabrizio Rongione (Alexandre Schmid dans La sapienza) qui incarne aussi le Joseph du Fils. Vous avez aussi pu le voir récemment à l’Eldo dans Le Cœur régulier (2016) de Vanja d’Alcantra. Sa carrière cinématographique a débuté dans Rosetta (1999) de Luc et Jean-Pierre Dardenne. Le comédien belge est resté fidèle aux deux frères, apparaissant entre autres dans L’Enfant (2005), Le Gamin au vélo (2011) ou Deux jours, une nuit (2014), et étant annoncé dans La Fille inconnue (2016) dont la sortie est prévue en octobre. Les autres acteurs du photogramme sont Ludovico Succio (dont Goffredo est, à ma connaissance, le seul rôle au cinéma) et Christelle Prot, qui interprète aussi Philomène dans Le Fils de Joseph.


Le film mystère # 57

La découverte d’œuvres comme Rashōmon (羅生 ; 1950) et Les Sept Samouraïs (七人の ; 1954) fut un choc à Hollywood, et, aujourd’hui encore, l’influence d’Akira Kurosawa est toujours présente dans un certain cinéma occidental. La fin du méchant dans le film mystère de cette, mortellement blessé à l’arme blanche semaine (le photogramme ci-après), aurait-elle été filmée de la même manière sans la mise en scène de la mort de Taketoki Washizu (Toshirō Mifune) dans Le Château de l’Araignée (蜘蛛巣城 ; 1957) ?

mystery

Solution

Peu ont reconnu le film mystère de la semaine dernière. À l’arrière-plan, Judi Dench était pourtant reconnaissable, et elle a incarné M, le supérieur de James Bond, dans une dizaine de films avant d’être remplacée par Ralph Fiennes. Au premier plan, il y avait Javier Bardem qui incarnait le méchant dans Skyfall (2012) de Sam Mendes. Bravo aux rares spectateurs qui ont reconnu ce film d’action ! Le tirage au sort a désigné Michel F. qui gagne donc deux places gratuites.

Judi Dench est une comédienne britannique née en 1934. Elle a joué au théâtre avec la Royal Shakespeare Company ou au National Theatre. En 1959, elle a le rôle-titre dans une série télévisée, Hilda Lessways, et elle apparaît au cinéma en 1964 avec Le secret du Docteur Whitset (The Third Secret) de Charles Crichton. Elle est remarquée du grand public britannique dans des séries comme A Fine Romance (1981 – 1984), des téléfilms comme Mr. And Mrs. Edgehill (1985), et internationalement avec des films comme Chambre avec vue (A Room with a View ; 1985) de James Ivory et Une poignée de cendre (A Handful of Dust ; 1988) de Charles Sturridge. Outre son rôle récurrent de M, elle est apparue ces dernières années My Week with Marilyn (2011) de Simon Curtis, J. Edgard (2011) de Clint Eastwood et Philomena (2013) de Stephen Frears, entre autres. Elle sera Miss Avocet dans le film de Tim Burton, Miss Peregrine et les enfants particuliers (Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children) dont la sortie est prévue en automne.


Le film mystère # 56

Vendredi soir, l’Eldorado proposait Le Château de l’Araignée (蜘蛛巣城 ; 1957) d’Akira Kurosawa, petit avant-goût d’un cycle de neuf films du maître japonais qui seront diffusés dès mercredi prochain. Évidemment, Le Château de l’Araignée m’a évoqué le film mystère, les deux ayant beaucoup de points communs. Le photogramme suivant est extrait du film mystère, mais, la couleur exceptée, il pourrait provenir du Château. Reconnaissez-vous ce film ?

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Solution

Le photogramme de la semaine dernière était extrait de Ran ( ; 1985) d’Akira Kurosawa que l’Eldorado a projeté récemment dans le cadre du festival Toute la mémoire du monde (Lettre no 47). Plus précisément, l’image est extraite de la scène dans laquelle Shuri Kurogane (Hisashi Igawa) est censé apporter à dame Kaede (Mieko Harada) et à Jiro Masatora Ichimonji (Jinpachi Nezu, hors champ) la tête de l’épouse de ce dernier. Félicitations à tous ceux qui m’ont envoyé la bonne réponse ! Le tirage au sort a désigné Lucas E. qui gagne donc deux places gratuites.

Le Château de l’araignée et Ran sont les adaptations des tragédies Macbeth et Le Roi Lear, les deux seules qu’Akira Kurosawa (1910 – 1998) fit de pièces de Shakespeare. Il ne faut sans doute pas rechercher trop le dramaturge anglais dans les œuvres du cinéaste japonais, même si celui-ci était un très grand connaisseur du théâtre, y compris occidental, les artistes sont d’époques et de lieux différents. Si la comparaison des deux n’est pas sans intérêt, il me semble que la vision rapprochée des deux films que près de trente années séparent l’est plus encore. Le Château de l’araignée date de la période faste pendant laquelle le jeune Kurosawa redonne aux films de samouraïs un lustre et un souffle qu’ils avaient perdus, alors que Ran est d’une époque où le vieux cinéaste peine à trouver des financements pour produire ses films.


Le film mystère # 55

L’enseignant Fletcher (J.K. Simmons) de Whiphlash, le film (2014) de Damien Chazelle présenté récemment par les élèves du lycée Hippolyte Fontaine, est dans la droite lignée pédagogique d’un des personnages importants du film mystère (voir le photogramme ci-dessous).

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Solution

Vous avez été très nombreux à reconnaître Full Metal Jacket (1987) de Stanley Kubrick (1928 – 1999). Bravo à tous ! Le tirage au sort a désigné Marianne C. qui gagne donc les deux places gratuites.

Le crâne rasé du photogramme est celui d’Arliss Howard (Pvt. Cowboy) que vous avez peut-être vu aussi dans Le monde perdu : Jurassic Park (The Lost World: Jurassic Park ; 1997), Hors du temps (The Time Traveler’s Wife ; 2009) de Robert Schwentke, Le stratège (Moneyball ; 2011) de Bennett Miller, ou, très récemment, Seul contre tous (Concussion ; 2015) de Peter Landesman. Mais il est plus vraisemblable que vous ayez reconnu R. Lee Erney (Gny. Sgt. Hartman). Né en 1944, l’acteur fut réellement instructeur dans le corps des marines et servit quatorze mois au Vietnam. Son passé militaire lui permit de travailler comme conseiller et acteur dans divers films sur la Guerre du Vietnam avant Full Metal Jacket, dont Apocalypse Now (1979) de Francis Ford Coppola. Le succès du film de Kubrick, pour lequel Erney reçut plusieurs prix du meilleur second rôle, lança sa carrière en tant qu’acteur, pas seulement pour des rôles de militaires, mais aussi en tant que voix. Vous l’avez peut-être reconnu dans Mississippi Burning (1988) d’Alan Parker, Seven (Se7en ; 1995) de David Fincher, Massacre à la tronçonneuse (The Texas Chainsaw Massacre ; 2003) de Marcus Nispel, et entendu dans les versions originales de Starship Troopers (1997) de Paul Verhoeven, des trois Toy Story (1995, 1999, 2010), et des séries Les Simpson et Les Griffin. L’acteur se fait rare à l’écran depuis une quinzaine d’années, sa dernière prestation étant un petit rôle dans la comédie Voisins du troisième type (The Watch ; 2012) d’Akiva Schaffer avec Ben Stiller et Jonah Hill.


Le film mystère # 54

La semaine dernière, j’avais choisi Gremlins sans savoir encore que Panic sur Florida Beach serait diffusé à l’Eldorado. Cette semaine, nouveau clin d’œil à Joe Dante, avec un film mystère qui est l’une des nombreuses références de Panic sur Florida Beach. Seul autre indice, le photogramme…

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Solution

Je pensais que le photogramme proposé la semaine dernière serait plus reconnu. Il était extrait d’une scène fameuse de Frankenstein (1931) de James Whale, celle dans laquelle Henry Frankenstein s’écrit « It’s alive! It’s alive! » en voyant les doigts du monstre bouger. Le décor aussi était caractéristique. Félicitations à ceux qui ont reconnu la première adaptation parlante du roman de Mary Shelley, et particulièrement à Alain D. que le sort a désigné comme le gagnant des deux places à l’écran.

Henry Frankenstein était incarné par Colin Clive (au premier plan à gauche), descendant du Robert Clive (1725 – 1774) qui chassa les Français du Gange et qui fut gouverneur du Bengale. L’acteur est né à Saint-Malo où son père, colonel de l’armée britannique, était affecté. Contrairement à la tradition familiale, Colin Clive ne devint pas militaire mais comédien. Dès les années 20, son talent est reconnu à Londres et il remplace Lawrence Olivier dans Le Grand Voyage (Journey’s End) de R.C. Sherriff (1896 – 1975), futur scénariste de L’Homme invisible (The Invisible Man, 1933) de James Whale (1889 – 1957), ce dernier étant d’ailleurs le metteur en scène de la pièce. Lorsque que l’adaptation hollywoodienne de cette pièce fut confiée à Whale, Clive reprit naturellement son rôle à l’écran, La Fin du voyage (1930) lança ainsi la carrière cinématographique du réalisateur et de l’acteur. Colin Clive retrouva James Whale dans La Fiancée de Frankenstein (Bride of Frankenstein ; 1935) et interpréta entre autres le capitaine Johnstone dans un film sur son ancêtre, Le Conquérant des Indes (Clive of India ; 1935). La carrière cinématographique de Colin Clive fut néanmoins courte, 18 films tout de même en seulement sept ans, l’acteur atteint de tuberculose décédant en 1937 à Los Angeles. Les deux autres acteurs qui apparaissent sur le photogramme sont Boris Karloff (le monstre, allongé) et Dwight Frye (le sadique assistant Fritz, à droite).


Le film mystère # 53

Dans Fatima (2015) de Philippe Faucon qui passe encore à l’Eldo, l’une des collègues de Fatima traitent des commères du nom de ces êtres qui apparaissent dans le film mystère de la semaine. Comme ces montres sont horribles, j’ai préféré extraire du film mystère un photogramme où seules leurs ombres sont visibles.

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Solution

Le personnage au centre du photogramme de la semaine dernière étant filmé à contre-jour, et la silhouette des monstres étant légèrement modifiée lors de sa projection sur un écran de cinéma, le film n’étant pas si évident à reconnaître. Quelques lecteurs ont eu l’œil, je les en félicite, et le sort a désigné Laurent D. comme le gagnant des deux places gratuites en jeu. La solution était Gremlins (1984) de Joe Dante, dont l’Eldorado a passé récemment en séance unique Panic sur Florida Beach (Matinee ; 1993).

C’est le héros du film, Billy Peltzer, qui apparaît sur le photogramme. Le jeune homme débrouillard était interprété par l’acteur Zach Galligan, né en 1964 et dont c’était le premier rôle, rôle qu’il reprendra dans la suite Gremlins 2 : La Nouvelle Génération (Gremlins 2: The New Batch ; 1990), aussi réalisé par Dante. Depuis, Zach Galligan apparaît en moyenne dans un film par an, principalement dans le genre horreur, et peut-être l’avez-vous vu dans un épisode de série télévisée de temps en temps, sans doute sans le reconnaître. Depuis le très oubliable Point Doom (2000) d’Art Camacho, aucun des films auquel il a participé n’est sorti en France. Dans la mémoire des cinéphiles, Zach Galligan reste donc uniquement attaché à Gremlins.


Le film mystère # 52

Mardi soir, j’ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir Fellini Roma que je n’avais pas vu depuis longtemps. L’une des scènes a retenu mon attention, celle dans laquelle Fellini enfant (Stefano Mayore) imagine la femme du pharmacien (Elisa Mainardi) en moderne Messaline entamant la même danse qu’une des protagonistes du film mystère (la femme en blanc dans le photogramme ci-après). Et vous, reconnaissez-vous le film mystère ?

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Solution

Une femme surgissant d’un Colisée miniature avec les chiffres 6 et 5 inscrit chacun sur un de ses seins pendant une party débridée ? Elle était la surprise pour la fête du 65e anniversaire de Jep Gambardella (Toni Servillo), le personnage principal de La grande bellezza (2013) de Paolo Sorrentino. Félicitations à ceux qui ont reconnu ce film qui avait gagné l’Oscar du meilleur film étranger en 2014. Le sort a été clément à Jacqueline M. qui gagne les deux places gratuites.

L’actrice Serena Grandi, qui reprend dans le film de Sorrentino la chorégraphie d’Elisa Mainardi, est originaire de Bologne. Elle débute au cinéma à la fin des années soixante-dix, prenant des pseudonymes comme Vanessa Steiger pour jouer Maggie dans le film d’horreur Anthropophagous (Anthropophagus ; 1980) réalisé par Joe D’Amato. Elle tourna beaucoup sous la direction de réalisateurs italiens, la plupart de ses films ne sortant pas en France. Dans sa filmographie, notons tout de même sa présence dans le premier film réalisé par Roberto Begnini, Tu me troubles (Tu mi turbi ; 1983, sorti en France en 1990), un premier rôle dans la comédie érotique Miranda (1985) de Tinto Brass, et, bien sûr, La grande bellezza qui, à ma connaissance, est le dernier long métrage à ce jour auquel elle ait participé.


Le film mystère # 51

Le photogramme ci-après est extrait du film mystère, film que Paul (Patrick Huard) évoque dans Mommy de Xavier Dolan que vous avez peut-être vu ou revu jeudi dernier. Reconnaissez-vous le film mystère ?

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Solution

La semaine dernière, il fallait reconnaitre Scarface (1983) de Brian De Palma. Le photogramme est extrait du début du film, lorsque les deux petits malfrats Tony Montana (Al Pacino, au premier plan) et Manny Ribera (Steven Bauer, au second plan) sont encore dans un camp de réfugiés américain après leur expulsion de Cuba. Bravo à tous ceux qui m’ont envoyé la bonne réponse, en particulier à Michel F. qui a été tiré au sort.

Inspiré par le film (1932) de Howard Hawks, le scénario de cette version de Scarface a été écrit par Oliver Stone (né en 1946) qui avait déjà dirigé deux longs métrages, La Reine du mal (Seizure ; 1974) et La Main du cauchemar (The Hand ; 1981) avec Michael Caine, mais qui était plus connu à l’époque pour les scénarios de Midnight Express (1978) d’Alan Parker et de Conan le Barbare (Conan the Barbarian ; 1982) de John Milius. La reconnaissance internationale comme réalisateur lui viendra avec Platoon (1986), qui sera suivi entre autres de Wall Street (1987), JFK (1991), Tueurs nés (Natural Born Killers ; 1994) et L’Enfer du dimanche (Any Given Sunday ; 2000). Le sujet de prédilection d’Oliver Stone est l’histoire contemporaine des États-Unis dont il essaie de déterminer les dessous derrière la version officielle. Récemment, il a produit, écrit et réalisé une série télévisuelle documentaire de dix épisodes, Une autre histoire de l’Amérique (The Untold History of the United States ; 2012–2013), et la sortie américaine de son prochain film, Snowden, consacré au célèbre lanceur d’alerte, est prévue en septembre.


Le film mystère # 50

Dans Ave César ! d’Ethan et Joel Coen, la star Baird Whitlock (George Clooney), vautrée dans un fauteuil de plage en costume de soldat romain après avoir été droguée, m’a rappelé une position aussi peu digne. Vous souvenez-vous du film mystère dont le photogramme ci-après est extrait ?

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Solution

Vous avez été nombreux à reconnaître Barry Lyndon (1975) de Stanley Kubrick, bien que beaucoup d’entre vous l’orthographient comme si Lady Lyndon était la lointaine parente de Vincent Lindon. Le photogramme représentait Redmond Barry (Ryan O’Neal) vautré dans un fauteuil, alors que Lord Bullington (Leon Vitali, debout et de dos) vient le défier. Warner Bros. avait exigé que Kubrick choisisse le rôle masculin principal parmi l’une des dix stars du box-office de 1973. Cette année-là fut la seule où Ryan O’Neal apparu au top 10. Coup de chance aussi pour nous : imaginez-vous Barry Lyndon avec Clint Eastwood (#1), Charles Bronson (#8), John Wayne (#9) ou Barbra Streisand (#6) ? En fait, le réalisateur n’hésita qu’entre Ryan O’Neal (#2) et Paul Newman (#7). Et samedi le sort a été clément au spectateur Alain D. qui remporte les deux places gratuites au tirage.


Le film mystère # 49

L’un des personnages féminin d’Ave, César ! de Joel et Ethan Coen, actuellement à l’Eldorado, porte le même nom qu’un personnage du film mystère de la semaine. Ce n’est, bien entendu, pas une coïncidence. Dans le photogramme ci-après, extrait du film mystère, vous pouvez apercevoir une femme qui se recueille devant le portait de ce personnage. Reconnaissez-vous le film mystère ?

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Solution

Félicitations ! Vous avez été très nombreux à répondre la semaine dernière, et je n’ai eu aucune mauvaise réponse ! Le film à reconnaître était évidemment Sueurs froides (Vertigo ; 1958) d’Alfred Hitchcock, le photogramme étant extrait de l’une des scènes les plus connues du film, celle où Scottie Ferguson (James Stewart) observe une femme (Kim Novak, de dos) contemplant le portrait de Carlotta Valdes dans un musée de Los Angeles. Le sort a désigné Michel F. qui remporte donc les deux places gratuites en jeu. Pour ceux qui ne l’auraient pas reconnu, une nouvelle vision de Sueurs froides (je ne peux imaginer qu’ils ne l’ayez jamais vu) s’impose.

C’est Joanne Genthon qui donne ses traits à Carlotta Valdes. Après cette scène, elle apparaît « vivante » dans le cauchemar de Scottie. L’actrice n’est pas créditée au générique et je ne crois pas l’avoir déjà vu dans un autre film. Le nom de Carlotta Valdes a été repris dans Ave César ! des frères Coen, légèrement modifié en Valdez : il est porté par la jeune femme (Veronica Osorio) qui accompagne Hobie Doyle (Alden Ehrenreich) au cinéma et au restaurant.


Le film mystère # 48

Les Huit Salopards a quitté depuis lundi dernier les écrans de l’Eldorado mais je ne résiste pas au plaisir de vous proposer de découvrir encore un film auquel Quentin Tarantino fait quelques clins d’œil dans son dernier film. Reconnaissez-vous ce film mystère d’après le photogramme ci-après qui en est extrait ?

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Solution

Bravo à tous ceux qui ont reconnu Franco Nero dans Django (1966) de Sergio Corbucci, film qui inspira évidemment Django Unchained (2012) de Quentin Tarantino dans lequel l’acteur aux yeux bleus apparaît, mais dont retrouve aussi quelques réminiscences dans Les Huit Salopards (2015). Le tirage au sort a désigné Francis S. qui remporte les deux places gratuites en jeu.

Le rôle de Django est indissociable de Franco Nero même si celui-ci ne l’a interprété que deux fois, dans le film de Corbucci, puis dans Le Grand Retour de Django (Django 2. Il grande ritorno ; 1987) de Ted Archer (pseudonyme de Nello Rossati) dont j’ignore s’il a été distribué dans les salles françaises. Le succès du premier Django fut tel que le nom du personnage fut repris dans de nombreux western spaghetti, certains distributeurs non italiens rebaptisant parfois un personnage de ce nom — ce fut le cas de Don José, interprété par Franco Nero, dans une adaptation de Carmen intitulé L’Homme, l’Orgueil et la Vengeance (L’uomo, l’orgoglio, la vendetta ; 1967) qui devint en Allemagne de l’Ouest Mit Django kam der Tod.

Avec La Bible (The Bible ; 1966) de John Huston et Camelot (1967) de Joshua Logan, Django marque le début de la carrière internationale de Franco Nero (né en 1941). Sa filmographie pléthorique est surtout composée de westerns, de films d’action, de science-fiction, de kung-fu ou policiers dont la plupart sont à oublier — citons tout de même 58 minutes pour vivre (Die Hard 2 ; 1990) de Renny Harlin où il s’oppose à Bruce Willis. Il apparaît aussi dans des films réalisés par de grands réalisateurs : Tristana (1970) de Luis Buñuel, Les Magiciens (1976) de Claude Chabrol, Querelle (1982) de R.W. Fassbinder… Franco Nero apparaît encore dans plusieurs films ou épisodes de série par an, et vous l’avez peut-être vu récemment dans Cadences obstinées (2013) de Fanny Ardant.


Le film mystère # 47

Je n’ai pas encore vu Ave, César ! (Hail, Caesar!) d’Ethan et Joel Coen qui sort mercredi prochain à l’Eldorado, mais le bruit court qu’un chien y serait responsable de la perte d’une valise d’argent… tout comme dans le film mystère de la semaine. Dans le photogramme qui suit, le chien est dans les bras de sa maîtresse (au premier plan à droite) avant la catastrophe. Reconnaissez-vous le film mystère ?

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Solution

Le film mystère de la semaine dernière était plutôt difficile à reconnaître, et seuls deux d’entre vous ont trouvé L’Ultime Razzia (The Killing ; 1956) de Stanley Kubrick. Il est vrai que les acteurs principaux du film (Sterling Hayden et Coleen Gray) n’apparaissent pas dans le photogramme. La dame au chien est interprétée par Cecil Elliott (1887–1982), une actrice habituée des très petits rôles, comme dans Chinatown (1974) de Roman Polanski, ou La Toile d’araignée (The Drowning Pool ; 1975) de Stuart Rosenberg. Elle reprit brièvement un rôle de « dame au chien » au début d’une comédie avec Don Knotts et Leslie Nielsen, The Reluctant Astronaut (1967) d’Edward Montagne, le chien lui échappant encore mais finissant cette fois-ci dans une boîte aux lettres. Toutes mes félicitations aux deux spectateurs qui ont eu l’œil, et doublement à Max B. que le tirage a désigné comme le gagnant des deux places gratuites en jeu.


Le film mystère # 46

Pour Les Huit Salopards, Quentin Tarantino a beaucoup emprunté au film mystère de la semaine — dans le cadrage des plans, la musique, certains détails vestimentaires du Major Marquis Warren comme le chapeau, la chaîne de montre et peut-être la moustache même d’un des personnages (photogramme ci-après). Reconnaissez-vous ce film mystère ?

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Solution

Bravo à ceux qui ont reconnu Le Bon, la Brute et le Truand (Il buono, il brutto, il cattivo, 1966) de Sergio Leone, et particulièrement à Adélie H. que le sort a désignée comme la gagnante des deux places gratuites en jeu.

Lee Van Cleef était reconnaissable et le cadre est caractéristique de Leone. Mais certains d’entre vous ont confondu Sentenza, dit Angel Eyes, et le Colonel Douglas Mortimer d’Et pour quelques dollars de plus (Per qualche dollaro in più ; 1965), pourtant, à gauche du photogramme, il était facile de reconnaître l’esplanade ronde où les trois protagonistes principaux du film vont s’affronter en duel et à droite le cimetière où est enterré le butin convoité. Lee Van Cleef (1925–1989) avait été repéré au théâtre par le producteur Stanley Kramer qui l’embauche dans Le train sifflera trois fois (High Noon ; 1952) de Fred Zinnemann, apparition remarquée quoique muette, et qui inaugure une longue carrière de méchant de cinéma et de télévision. Les deux œuvres de Sergio Leone sont les meilleurs de la filmographie somme toute assez médiocre d’un acteur que le spectateur prit néanmoins toujours plaisir à retrouver. Il tourna jusqu’à sa mort, son dernier film mémorable étant New York 1997 (Escape from New York ; 1981) de John Carpenter.


Le film mystère # 45

Visuellement, L’Exorciste de William Friedkin puise une partie de son inspiration dans le film mystère de la semaine. D’ailleurs, Chris MacNeil (Ellen Burstyn) brodant n’est-elle pas un clin d’œil à l’héroïne du film mystère qui s’adonne au même passe-temps (le photogramme ci-après) ?

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Solution

Félicitations à ceux qui ont reconnu Nosferatu le vampire (Nosferatu, eine Symphonie des Grauens, 1922) de F.W. Murnau, et particulièrement à Max B. que le sort a désigné comme le gagnant des deux places gratuites en jeu.

Le rôle le plus connu de Greta Schröder est sans nul doute Ellen Hutter, la femme qui se sacrifie pour vaincre le vampire dans le chef-d’œuvre de F.W. Murnau que vous avez peut-être revu l’été dernier à l’Eldorado. Elle avait participé au précédent film du réalisateur, Marizza, genannt die Schmugglermadonna (1922) dont il ne reste que des fragments. La vie de la comédienne est peu connue, ses biographes ne sont d’accord ni sur l’année de sa naissance à Düsseldorf, 1891 ou 1892, ni sur celle de son décès — 1967 à Vienne ou 1980 à Berlin. Elle fut mariée au danseur et chorégraphe Ernst Matray pour qui elle écrivit le scénario de la première adaptation (1916) du roman Le Fantôme de l’Opéra de Gaston Leroux (film aujourd’hui perdu), puis à l’acteur, scénariste et réalisateur Paul Wegener avec qui elle avait joué dans Le Golem (Der Golem, wie er in die Welt kam ; 1920).


Le film mystère # 44

Au début des Huit Salopards de Quentin Tarantino (toujours à l’Eldo), un ancien soldat qui a perdu sa monture, mais qui est toujours en possession de la selle, se met sur le chemin pour arrêter une diligence qui l’acceptera, à condition toutefois de se désarmer. L’épisode m’évoque inévitablement un western, dont le photogramme ci-après est extrait. Et vous, reconnaissez-vous le film mystère ?

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Solution

Bravo à tous ceux qui ont reconnu La Chevauchée fantastique (Stagecoach, 1939) de John Ford, et particulièrement Alain D. que le sort a désigné comme gagnant des deux places gratuites en jeu.

Dans le photogramme, la silhouette si caractéristique de John Wayne (1907 – 1979) était reconnaissable. « The Duke » n’était encore qu’étudiant lorsqu’il apparut furtivement dans quelques films à partir du milieu des années 1920, tel Maman de mon cœur (Mother Machree ; 1928) de John Ford, premier titre d’une filmographie commune qui contient quelques chefs-d’œuvre comme La Chevauchée fantastique, La Prisonnière du désert (The Searchers ; 1956) ou L’Homme qui tua Liberty Valance (The Man Who Shot Liberty Valance ; 1962). L’acteur tourna aussi beaucoup avec Howard Hawks, par exemple Rio Bravo (1959), mais c’est pour 100 dollars pour un shérif (True Grit ; 1969) de Henry Hathaway qu’il remporta l’unique Oscar de sa carrière.


Le film mystère # 43

Repris à l’Eldorado mercredi prochain dans le cadre du Festival cinéma Télérama, Birdman (Birdman ot (The Unexpected Virtue of Ignorance), 2014) d’Alejandro G. Iñárritu raconte le désarroi d’un comédien vieillissant avant une première. Dans un tout autre style, le film mystère de la semaine évoque les affres similaires vécues par une comédienne (voir le photogramme ci-après). Le reconnaissez-vous ?

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Solution

Félicitations à Frédérique M. qui a été la seule à reconnaître dans Opening Night (1977) de John Cassavetes et qui remporte donc les deux places gratuites en jeu.

Opening Night se situe dans les quelques jours qui précèdent la première new-yorkaise de The Second Woman, une pièce où la célèbre actrice Myrtle Gordon (Gena Rowlands) tient le premier rôle. La comédienne quadragénaire est angoissée, saisissant difficilement le rôle d’une femme vieillissante qu’elle ne comprend pas, et hantée par le fantôme d’une jeune admiratrice décédée sous ses yeux. Lors d’une répétition, au moment d’un échange de gifle avec Maurice Adams (John Cassavetes), Myrtle s’effondre et reste à terre de longues minutes (le photogramme). Opening Night est sans doute l’un des meilleurs films de John Cassavetes. Comédien, acteur pour la télévision — connu entre autres pour la série Johnny Staccato (1959–1960) — et de cinéma — Les Douze Salopards (1967) de Robert Aldrich, Rosemary’s Baby (1968) de Roman Polanski… —, John Cassavetes (1929–1989) est surtout l’une des figures marquantes du cinéma indépendant américain. Si vous ne le connaissez pas, il vous faut absolument découvrir, outre Opening Night, Faces (1968), Une femme sous influence (1974) et Love Streams (1984), qui offrent trois magnifiques rôles à son épouse Gena Rowlands.


Le film mystère # 42

Fils de vitrier, le personnage principal du film mystère a commencé sa vie d’escroc en cassant des vitres, tel le gamin recueilli par le clochard dans Le Kid de Charlie Chaplin, repris à l’Eldo récemment. Adulte, devenu vitrier à son tour, il continue l’arnaque (le photogramme qui suit) avant de s’intéresser au marché de l’art. Reconnaissez-vous ce film mystère ?

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Solution

Bravo à tous ceux qui ont reconnu American Bluff (American Hustle, 2013) de David O. Russell et surtout Catherine J. que le sort a désignée et qui remporte les deux places gratuites en jeu.

Les films de David O. Russell, dont Fighter (The Fighter, 2010) qui fut diffusé à l’Eldo en son temps, se caractérisent par une caméra très mobile et un montage vif qui ne sont pas sans rappeler certains films de Scorsese. Ainsi le plan, dont le photogramme à reconnaître était extrait, est très bref, pris dans le flot du récit des origines d’Irving Rosenfeld (Christian Bale à gauche du photogramme, face à un figurant). Vaguement inspiré de faits réels, American Bluff décrit une opération d’infiltration mise en place par deux escrocs, dont Irving Rosenberg, sous la contrainte d’un agent fédéral, afin de coincer des politiciens corrompus. Le casting était plutôt alléchant : Christian Bale partageait l’affiche avec Amy Adams, Jennifer Lawrence, Bradley Cooper, Jeremy Renner… Christian Bale n’est d’ailleurs pas facile à reconnaître sur le photogramme : pour le film, il s’est rasé le devant du crâne et a pris 18 kg. L’acteur qui a été découvert à 13 ans dans le rôle principal de L’Empire du soleil (Empire of the Sun, 1987) de Stephen Spielberg, et qui a porté le masque de Batman dans les films de Christopher Nolan (de 2005 à 2012), était dans Knight of Cups (2015) de Terrence Malick, récemment à l’Eldo.


Le film mystère # 41

De quel film le photogramme qui suit est-il extrait ? Vous pourrez apercevoir le bas de l’affiche de ce film mystère dans Mistress America, le nouveau film de Noah Baumach qui sortira à l’Eldo mercredi prochain. Plus précisément, l’affiche est scotchée à la tête du lit de Tony, l’étudiant qui ne laisse pas Tracy indifférente.

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Solution

Le bas de l’affiche apparaît clairement dans Mistress America par deux fois et il est possible d’y lire le titre original Dressed to Kill (titre français : Pulsions, sorti en 1980) avec le nom des principaux interprètes, Michael Caine, Angie Dickinson et Nancy Allen, et celui du réalisateur, Brian de Palma. Au premier plan du photogramme, Nancy qui elle tourna quatre films, de Carrie au bal du diable (Carrie, 1976) à Blow Out (1981), avec Brian de Palma dont elle fut l’épouse de 1979 à 1984. Le reste de sa carrière est moins mémorable, si ce n’est son rôle de l’officier Anne Lewis dans RoboCop (1987) de Paul Verhoeven qu’elle reprit dans les suites d’Irvin Kershner (1990) et de Fred Dekker (1993). Elle apparait aussi dans Hors d’atteinte (Out of Sight, 1998) de Steven Soderbergh, et dans un épisode de la série New York – Unité spéciale (Law & Order: Special Victims Unit) en 2003. Quant à la « femme » qui apparaît dans le reflet de la glace, il s’agit sans doute de Susanna Clemm qui double Michael Caine. Le découpage du plan est assez caractéristique de Brian de Palma, grand amateur du split screen. Notez que Noah Baumbach, réalisateur de Mistress America, et Jake Paltrow, celui de Young Ones (2014), ont présenté à la dernière Mostra de Venise leur film documentaire De Palma (2015) consacré au cinéaste.

Félicitations à tous ceux qui ont reconnu Pulsions comme étant le film mystère : le tirage au sort a désigné Jacqueline M. qui remporte donc les deux places gratuites en jeu.


Les films mystères de 2015